SCHUBERT, NOTTURNO D.897

Franz Schubert (1797-1828)

Notturno en mi bémol majeur D.897 (1827)

Adagio

Daishin Kashimoto violon

Jean-Guihen Queyras violoncelle

Eric Le Sage piano

Si le Notturno (ainsi intitulé par l’éditeur) en mi bémol était bien le mouvement lent original du Trio D898, on ne peut que supposer les raisons qui conduisirent Schubert à l’écarter de l’œuvre finale. S’il est moins immédiatement plaisant que l’« Andante » qui lui a succédé, il préfigure étonnamment l’« Adagio » du Quintette à cordes en ut majeur composé à l’automne suivant. Effectivement, il donne l’impression d’être un coup d’essai pour le mouvement à venir qui réalise pleinement la veine d’extase infinie et contemplative à laquelle aspire le Notturno. Comme l’« Adagio » du Quintette, il présente une mélodie hypnotiquement soutenue au sein d’une harmonie serrée aux voix intérieures (le violon et le violoncelle dans le cas présent) sur un accompagnement « pincé » des aigus et des graves, le piano imitant au mieux la sonorité d’une harpe. Comme dans le Quintette, la section centrale contrastante retrouve la tonalité de la seconde napolitaine, au demi-ton supérieur de la tonique : mi majeur vers fa mineur dans le Quintette, mi bémol vers mi majeur (et un changement de mesure binaire vers le ternaire) dans le Notturno. Après une réexposition écourtée de l’épisode en mi majeur, la coda, comme dans le Quintette, dévoile un frémissement harmonique (avec un brusque crescendo ff) avant les mesures conclusives.

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