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Ludwig van Beethoven (1770-1827) Symphony no.7 in A major op.92
*Click to activate the English subtitles for the presentation* (00:00-04:10)
1.Poco sostenuto – Vivace (00:00)
2.Allegretto (11:27)
3.Presto (19:35)
4.Allegro con brio (28:02)
Bayerisches Staatsorchester (Orchestre d’Etat de Bavière)
Carlos Kleiber
Live performance in 1982
Find CMRR’s recordings on Spotify: https://spoti.fi/3016eVr
Depuis leur création, les Symphonies de Beethoven sont devenues des modèles absolus pour les prochaines générations de musiciens. Avec ces symphonies, Beethoven conçoit le genre symphonique comme un genre expressif. Pour lui, la recherche de l’expression n’était plus un but dramatique, mais un principe créatif.
Chaque symphonie traduit une étape dans le développement de sa pensée et exprime une nouvelle solution donnée aux problèmes structurels. Avec la Septième Symphonie (1811-1812), Beethoven ne garde aucun signe de description poétique. Il élargit les structures formelles de cette œuvre grâce à ses nouvelles idées puissantes et à sa vitalité rythmique.
Richard Wagner cite dans son ouvrage L’Œuvre d’Art du Futur de 1849 (Das Kunstwerk der Zukunft) « La symphonie est l’apothéose de la danse : c’est la danse dans son essence suprême, la réalisation la plus bénie du mouvement du corps presque idéalement concentré dans le son. Beethoven dans ses œuvres a mis le corps en musique, mettant en œuvre la fusion du corps et de l’esprit. »
La Symphonie n° 7 est construite selon une progression où le rythme joue le premier rôle, davantage que la mélodie, donnant à l’ensemble de l’œuvre un caractère dansant et une vigueur unique. La version d’Erich Kleiber est l’ambassadrice idéale de cette approche rythmique. C’est l’une des versions les plus dynamique (sans tomber dans la caricature superficielle) qui a été enregistré à ce jour.
L’introduction, lente, longue, poco sostenuto, est présentée par un accord joué énergiquement par tout l’orchestre, laissant à découvert le hautbois. Le thème du mouvement démarre en fait réellement après cette introduction sur un vrai rythme de danse, sans cesse répété, qui emporte tout sur son passage. Le Vivace plein d’entrain est construit sur des notes pointillées continues.
Dans les célèbres et adulés Variations de l’Allegretto, le rythme régulier d’un rythme dactylique semble obsessionnel. Basé sur un canon rythmique, il semble imiter le tic-tac du métronome. Plus recueilli, il est indiqué allegretto, les contemporains préfèreront l’appeler andante. Il est une sorte de marche lente, presque funèbre, qui n’est pas sans faire penser à celle déjà écrite par le compositeur pour sa Symphonie n° 3.
L’énergie vitale et la vigueur caractérisent les deux derniers mouvements de cette symphonie. Le troisième mouvement, très rapide, indiqué presto, est un scherzo extrêmement dansant, irrésistible, qui tranche de manière spectaculaire avec le mouvement précédent. La danse paraît d’autant plus frénétique qu’elle s’oppose à un second thème, calme, voire statique (dans le Trio central), construit sur une longue note tenue (ce qu’on appelle une pédale) qui renforce la vivacité de l’élan rythmique du début.
Dans le Finale indiqué allegro con brio, au rythme frénétique, l’orchestre se déploie dans toute la masse sonore voulue par le musicien. Beethoven a indiqué qu’il avait eu le plaisir d’entendre enfin un grand effectif pour l’exécution de cette symphonie, début 1814, avec pas moins de 36 violons, 14 altos, 12 violoncelles, 7 contrebasses et 2 contrebassons, permettant de donner toute la profondeur aux graves de l’orchestre. Ses différents mouvements sont construits sur une atmosphère sereine qui reflète le bonheur du compositeur à cette époque.
Ludwig Van Beethoven PLAYLIST (reference recordings) : https://www.youtube.com/playlist?list=PL3UZpQL9LIxOhkdci2M8WKMSVaf9WiF8x